Alerte rouge pour le tourisme. Selon le Journal du dimanche, la fréquentation des hôtels et campings français a chuté de 10% en juillet. Un record. Et le mois d’août ne s’annonce pas fameux non plus. Cette industrie est pourtant vitale pour la France, première destination touristique mondiale.
Que s’est-il passé ?
Le premier bilan de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), dévoilé par le JDD, indique un taux de fréquentation des hôtels et restaurants en baisse de 10% par rapport à juillet 2012. Loin du littoral, la dégringolade atteint même 30%. Déception également pour les campings et parcs de loisirs, qui avaient tendance à profiter de la crise ces dernières années. Là aussi, les réservations ont chuté de 10% en juillet. L’ambiance est encore morose côté tour-opérateurs. Le président de l’Umih, Roland Héguy, se dit «très inquiet» : pour la première fois depuis longtemps, le mois d’août risque de ne pas rattraper le retard enregistré en juillet.
Comment expliquer ce recul ?
La crise est évidemment passée par là. Selon une étude du cabinet Protourisme, quatre à cinq Français sur dix comptent réduire leur budget et «faire des sacrifices» en vacances. 53% des vacanciers dépenseront moins de 1 000 euros par foyer. Et les classes moyennes sont celles dont le budget a le plus baissé sur un an (-7%). Résultat, note Protourisme, moins d’un Français sur deux (48%) a prévu de partir en juillet-août, soit un peu plus de 30 millions de personnes. C’est entre 800 000 et 900 000 vacanciers en moins sur un an. Et, quand ils partent, les Français privilégient les séjours chez la famille ou les amis. L’Hexagone subit par ailleurs une double peine, puisque les étrangers sont moins nombreux à déferler sur les plages et dans les villes françaises. Echaudés par le mauvais temps des deux derniers étés et du printemps, ils préfèrent l’Espagne, l’Italie ou la Grèce.
Par CORALIE SCHAUB