La fréquentation des hôtels et campings français affiche, ce mois, une baisse record de 10%. Et août ne devrait pas permettre de sauver l'été des professionnels.
Recherche juillettistes désespérément. L'heure n'est encore qu'au bilan d'étape, mais déjà, les professionnels du tourisme font face à un sombre été 2013. Les touristes ont déserté les hôtels et restaurants en France. Ils affichent, en juillet, un taux de fréquentation en baisse de 10% par rapport à juillet 2012, selon les premiers chiffres de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), que le JDD dévoile. Les établissements situés loin du littoral sont même confrontés à une chute spectaculaire de 30%. "Nous sommes habitués à connaître de mauvais mois mais, pour la première fois, cet été, nous nous attendons à ne pas rattraper en août un mauvais mois de juillet", déplore le président de l'Umih, Roland Héguy, qui se déclare "très inquiet".
Autre déception : les mauvais chiffres des hôtels et restaurants ne profitent pas à l'hôtellerie de plein air. Campings et parcs résidentiels de loisirs enregistrent eux aussi une baisse de 10% des réservations en juillet, d'après les premiers relevés de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA). "Notre secteur avait pourtant plutôt bénéficié de la crise ces dernières années", regrette Guylhem Féraud, président de la FNHPA.
Les Européens boudent la France
Si les Français sont, cette année, moins nombreux à partir en vacances (62% contre 70% en 2012), l'Hexagone souffre aussi d'une perte d'attractivité auprès des étrangers. "Les Européens boudent la France au profit de l'Espagne et de l'Italie à cause du mauvais temps de ces deux derniers étés", analyse Jean-Pierre Nadir, président fondateur du groupe d'information touristique Easyvoyage. Enfin, pour les tour-opérateurs, le ciel est aussi sombre. Les clubs vacances ne font pas le plein. "Juillet n'est pas un bon mois et août ne sera pas meilleur", soupire Georges Colson, président du Syndicat national des agents de voyages et tour-opérateurs.
Gaspard Dhellemmes