L'Umih se renforce considérablement avec l'adhésion des SNRTC et CPIH.
L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) assoit, indiscutablement, sa prédominance sur la scène patronale du secteur - extrêmement divers - des hôtels, cafés, restaurants, discothèques et autres lieux festifs. L'Umih, qui faisait déjà office de première organisation, se voit en effet considérablement renforcée avec le ralliement d'autres entités professionnelles, et non des moindres.
Son conseil d'administration entérinera en effet ce mardi l'adhésion en tant que « syndicat associé » du SNRTC, qui fait office depuis quelques années de représentant des chaînes et groupes de restauration, mais aussi de la CPIH, l'une des organisations qui portent la parole des indépendants de l'hôtellerie-restauration, ainsi que celle en tant que « structure interdépartementale » du SNEG & Co, le Syndicat national des entreprises gays de la branche.
D'une manière générale, ces ralliements s'expliquent par la mise en oeuvre de la loi sur la représentativité à compter du 1er janvier 2017. Ainsi, le SNRTC ne sera alors plus considéré comme représentatif, en dépit de son poids économique et social important, soit environ 2,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires cumulé pour quelque 1.700 établissements et 37.000 salariés. Avec son rattachement à l'Umih, qu'il a pour sa part entériné fin mars, le SNRTC conserve son pouvoir de signature des accords sociaux jusqu'au 1er janvier 2017 et conservera ensuite un droit de regard, étant représenté au sein de sa commission sociale et formation.
La CPIH, qui réunit environ 3.000 entreprises, s'inscrit dans une démarche similaire. Mais son ralliement, approuvé hier par une assemblée générale statutaire à une très large majorité - 37 voix pour, 3 contre -, porte de facto un rude coup au Groupement national des indépendants (GNI), que la CPIH avait mis sur pied l'an dernier avec deux autres organisations, le Synhorcat et la Fagiht, pour tenir compte justement de la loi sur la représentativité. En désaccord avec le pilotage du GNI, à savoir la présidence jugée trop unilatérale de Didier Chenet - par ailleurs président du Synhorcat -, la CPIH a préféré changer d'auberge.
Christophe Palierse, Les Echos
Un poids lourd
Présente dans tous les départements (métropole et outre-mer), l'Umih indique représenter actuellement plus de 90 % des professionnels syndiqués des cafetiers, hôteliers, restaurateurs, propriétaires d'établissements de nuit, soit environ 450.000 salariés.