Pacte de responsabilité: restaurateurs et hôteliers veulent de la croissance avant de "s'engager" (Umih)

22/01/14
Logo AFP

Roland Héguy, président de l'Umih, principal syndicat d'hôteliers et de restaurateurs, a indiqué mercredi que les entreprises de ce secteur devaient "avant tout" retrouver "la confiance et la croissance" avant de prendre des engagements dans le cadre du pacte de responsabilité de François Hollande.

"L'hémorragie des défaillances d'entreprises dans ce secteur est trop importante: on compte chaque jour en France 20 défaillances dans notre secteur, il faut agir rapidement", a martelé M. Héguy auprès de l'AFP.

Dans ce contexte, les entreprises atteignent "le seuil d'intolérance au niveau des charges (et) sont asphyxiées, incapables de s'engager sur des contreparties qui sont trop importantes à ce jour", a ajouté le président de l'Umih.

Pour lui, elles ont besoin "d'une règle du jeu simple et claire, pour leur donner confiance et réamorcer la croissance" et "ensuite nous serons dans la capacité de pouvoir embaucher, investir et renouer avec un dialogue social fort. Pour le moment, c'est impensable", a-t-il assuré.

"Nous ne signerons pas de chèque en blanc", a souligné M. Héguy, faisant référence au "contrat d'avenir". Le secteur s'était engagé en 2009 à une baisse des prix, à la création d'emplois et à la modernisation de leur filière, en échange d'une TVA ramenée du taux normal de 19,6% au taux réduit de 5,5%.

Roland Héguy s'est dit par ailleurs "favorable" à l'engagement de l'Etat sur la simplification. "Il est important que les restaurateurs, les hôteliers, les cafetiers passent plus de temps dans leur coeur de métier que dans la partie administrative, trop lourde", a-t-il insisté.

François Hollande a prévenu mardi qu'il exigerait des contreparties "mesurables" aux allègements de charges promis aux entreprises, sans toutefois chiffrer les créations d'emplois attendues, faisant de la lutte contre le chômage la mère de toutes ses batailles.