La secrétaire d'Etat au Tourisme, Fleur Pellerin, et la fédération hôtelière Umih ont déploré jeudi l'idée lancée par le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) d'une taxe régionale sur les nuitées hôtelières, qui mettrait les touristes à contribution pour le financement des transports franciliens.
Le Stif avait demandé le 5 juin au gouvernement la création d'une taxe de séjour régionale de deux euros par nuitée, estimant qu'elle permettrait de dégager environ 140 M€ pour les transports franciliens. Fleur Pellerin y voit une proposition peu constructive dans la méthode et contraire à la réflexion sur "l'attractivité touristique" de la France, que le gouvernement veut promouvoir. "Notre méthode de travail est la co-construction. Ce sujet (d'une nouvelle taxe sur les hôtels) doit faire l'objet d'une instruction précise, en lien avec les acteurs concernés et dans le respect des travaux parlementaires en cours", a-t-elle déclaré jeudi à l'AFP.
"Le Président de la République a fait du tourisme une cause nationale. L'attractivité touristique de la France doit être une priorité absolue", a ajouté Mme Pellerin. Une telle proposition "ne ressort pas" des conclusions des Assises du Tourisme lancées en novembre 2013 et qui seront dévoilées le 19 juin, après cinq mois de discussions avec les professionnels du tourisme, a-t-elle dit. Des conclusions qui se veulent "la première étape" d'une politique touristique "volontariste et ambitieuse".
De son côté, l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie, "s'indigne de la proposition du Stif" dans un communiqué publié jeudi. Son président Roland Héguy dénonce une taxe qui fragiliserait "un secteur entier de l'économie francilienne" et qui pourrait "faire fuir les touristes", ou en tout cas leur adresser "un message négatif (...), à l'heure où la France doit faire face à la concurrence agressive de destinations touristiques émergentes". "Aujourd'hui, un séminaire ou un congrès peut se tenir indifféremment à Paris ou à Dubaï", relève-t-il.
La dépêche a été reprise par l’ensemble de la presse professionnelle et sur les sites d’actualité dont le Figaro.fr.