La CPME a mené une enquête auprès des dirigeants de TPE-PME pour mesurer l’impact de l’envolée des prix de l’énergie et du carburant sur leur activité. L’UMIH a diffusé un lien permettant d’obtenir des résultats spécifiques au secteur de l’hôtellerie-restauration. Les résultats sont sans appel et montrent que le secteur est très fortement impacté.
Avant le recrutement, la hausse des prix de l’énergie et/ou du carburant devient la première préoccupation des chefs d’entreprise HCR
82 % des chefs d’entreprise du secteur interrogés ressentent fortement la hausse des prix de l’énergie (hors carburant) qui est devenue la principale préoccupation pour 31 % d’entre eux, devant les matières premières pour 28 % et les difficultés de recrutement pour 20 %.
De part son activité, le secteur est un grand consommateur d’électricité pour 97 % des entreprises adhérentes et de gaz pour 71 %.
Une reprise économique ralentie pour le secteur
Ainsi, pour 87 % des dirigeants du secteur estiment que leurs marges vont être fortement impactées. Pour autant, seulement 25 % ont pris la décision d’augmenter les prix de vente. Mais plus inquiétant, l’équilibre financier, voire la survie des entreprises est en jeu, avec plus de la moitié des chefs d’entreprise (58 %) qui considère que cette crise remet en cause leur modèle économique et 27 % le maintien de leur activité.
La hausse des carburants est également un sujet d’inquiétude pour les chefs d’entreprise et a un impact sur la relation avec le client. 64 % des chefs d’entreprise ayant répondu à l’enquête utilisent un véhicule dans le cadre strictement professionnel et 79 % des dirigeants du secteur ont donc décidé de limiter leur déplacement, notamment pour s’approvisionner.
Cette décision a pour conséquence une offre moins fournie et une dégradation de la relation client pour 35 % et qui se répercute sur le chiffre d’affaires de 34 % d’entre eux.
Des solutions pour faire face à cette hausse de l’énergie et des carburants ?
La majorité des chefs d’entreprise du secteur, soit 57 % considèrent que la hausse des prix de l’énergie et des carburants est structurelle et ne s’arrêtera pas. La solution, pour 81 % d’entre eux, de limiter les conséquences de ces hausses est une baisse de la fiscalité, notamment la TICPE, plutôt qu’une aide financière.
Les chefs d’entreprise essaient aussi de trouver des solutions plus économes. Ainsi, 27 % d’entre ont acquis ou ont l’intention d’acquérir un véhicule économe en énergie. Pour autant, le prix reste pour 44 % un frein à l’acquisition d’un véhicule économe.
L’hôtellerie-restauration reste en première ligne des secteurs les plus touchés.
La hausse des prix de l’énergie et des carburants inquiètent fortement les dirigeants du secteur de l’hôtellerie-restauration qui voient leurs marges diminuées et craignent pour la survie de leur entreprise. Quand on ajoute à cela, les conséquences des fermetures administratives liées aux deux années de crise sanitaire et la hausse des matières premières, l’hôtellerie-restauration reste en première ligne des secteurs les plus touchés.
Nathalie Hebting, journaliste
