Monde de la nuit

03/08/16
Monde de la nuit

La nuit est un secteur créateur de richesses et d’emplois. Elle joue un rôle économique et social au-delà des seuls aspects de la convivialité et de la fête.

 

La nuit, ce sont en France :

  • environ 2 000 discothèques ;
  • près de 4 000 BAM ou RAM (Bars ou Restaurants à Ambiance Musicale)
  • environ 50 000 salariés ;
  • un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards d’euros.

 

Le secteur subit de plein fouet la crise économique, en zones urbaines comme en zones rurales. A la baisse du pouvoir d’achat du consommateur s’ajoutent une augmentation des charges et des contraintes règlementaires, ainsi que de nouvelles pratiques relevant de la concurrence déloyale et de la déréglementation : organisations à caractère associatif, free parties, soirées privées…

 

Les exploitants s’adaptent en innovant et développant des nouveaux concepts (concerts live, soirées thématiques, animation, diversification des prestations proposées, etc) et par la une professionnalisation de leurs métiers s’appuyant sur la formation.

 

Le monde de la nuit souffre d’une image négative auprès des riverains, des administrations et des autres acteurs économiques.

 

Autre paradoxe, bien que représentant à peine 10 % de la consommation d’alcool, les établissements sont prioritairement désignés comme responsables des phénomènes d’hyper-alcoolisation, quand les acteurs de la grande distribution et les épiceries de nuit demeurent épargnées.

 

Les établissements de nuit sont les coupables tout désignés au chapitre des nuisances sonores alors que l’arsenal réglementaire ne cesse d’être renforcé (étude d’impact acoustique, limiteur de son) et que parallèlement l’interdiction de fumer poussait une clientèle à l’extérieur des bars et des clubs.

 

Toujours soumis au risque de la fermeture administrative, les établissements de nuit peinent d’autant à trouver des solutions de financement et que les risques de leurs métiers les expose également à des difficultés en termes de disponibilité et de coût des assurances.

 

L’UMIH travaille en étroite collaboration avec le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS). Cet organisme a repris certaines prérogatives exercées par les préfectures, telles que : la délivrance des agréments, l’autorisation administrative et les cartes professionnelles des agents de sécurité. Les délégations départementales du CNAPS assurent la discipline, le contrôle, le conseil et l’assistance à la profession. Organisée en étroite collaboration avec l’UMIH, des réunions régionales d’information du CNAPS ont lieu sur toute la France.

 

L’UMIH est à l’origine de la création près de Poitiers, de l’Institut du monde de la nuit en partenariat avec l’école des DJ-UCPA. L’objectif est de professionnaliser le métier de DJ par la formation d’« animateur musical et scénique ».

 

Pour accompagner les exploitants, l’UMIH est partenaire exclusif du MICS (Monaco International Clubbing Show), salon des professionnels de la nuit.

 

L’UMIH est également membre fondateur de l’ENA (European Nightlife Association) avec l’Italie et l’Espagne, pour faire entendre la voix des professionnels au niveau européen.

 

Objectifs

Le secteur de la nuit relève d’une multitude de réglementations : Code de la Santé Publique, Code de l’Environnement, Code de la Construction et de l’Habitation, Code de la Sécurité Intérieure, Code Général des Impôts, Code de la propriété Intellectuelle, Code du Tourisme, sans compter les arrêtés préfectoraux.

 

  • Dans ce contexte réglementaire pléthorique, l’UMIH plaide pour la simplification administrative. Pour ce faire, il importe que s’établisse un climat de confiance entre les acteurs. Il est nécessaire que les pouvoirs publics reconnaissent la professionnalisation et la formation des exploitants et soutiennent les efforts des exploitants à la responsabilisation des clients qui sont également des citoyens. Au même titre que le jour dont elle est le prolongement, la nuit doit être considérée comme un véritable acteur économique et social.
  • En ce qui concerne les nuisances sonores, l’UMIH souhaite relancer le principe du Diagnostic de l’Environnement Commercial, à l’image de la clause d’antériorité du Code de l’Habitat et de la Construction, pour protéger des plaintes de riverains récemment installées dans des zones où la dynamique nocturne et festive a été préalablement constatée.
  • Face au risque de fermeture administrative, l’UMIH souhaite qu’au-delà des procédures contradictoires, exploitants et organisations professionnelles disposent en totalité de l’accès aux pièces de chaque dossier instruit par l’autorité de police judiciaire et administrative et que l’arbitrage final, prononçant sanction ou non, se tienne sous forme de commission plénière.
  • L’UMIH préconise une uniformisation des horaires des BAM et des RAM au niveau national avec possibilité, par arrêté préfectoral, de déroger au régime général.
  • Pour faire face aux problèmes de civisme et de sécurité, l’UMIH défend la mise en place d’un module spécifique obligatoire pour travailler de nuit dans les ERP, à l’instar de ce qui existe déjà avec le CQP ASENE.
  •  L’UMIH prône également une offre de transports nocturnes dans les grandes villes ainsi que dans les zones rurales.
  • Sur le plan économique, il est nécessaire que les banques et les assurances aient une meilleure connaissance des activités de nuit.
  • L’UMIH poursuit les partenariats avec la SACEM et la SPRE pour une collecte des droits d’auteur et droits voisins au juste tarif.
  • Dans un contexte règlementaire apaisé et des conditions économiques améliorées, l’UMIH souhaite que la nuit soit un vecteur de la promotion du tourisme, et qu’elle soit intégrée à tous les outils de la destination France existants.