L’UMIH accompagne les entreprises dans la RSE

30 juillet 2024

Le concept de responsabilité sociétale (RSE) est aujourd’hui considéré par certains chefs d’entreprise comme un véritable outil de management des entreprises et pour d’autres, il reste encore très abstrait.

A L’UMIH, la Commission développement durable présidée par Ludovic Poyau, hôtelier-restaurateur dans le Loir et Cher, s’est donnée comme mission d’accompagner les adhérents et tous les chefs d’entreprise dans une démarche RSE concrète et facile à mettre en place. Voyons en quoi consiste cette démarche.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, revenons sur la définition de la RSE. Selon, la Commission européenne, la Responsabilité Sociétale ou sociale des Entreprises (RSE) est « l’intégration volontaire par les entreprises des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». En d'autres termes, la RSE désigne la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable qui rappelons-le comprend trois piliers fondamentaux : environnement, social et économie.

Une entreprise qui pratique la RSE va chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable.

La norme ISO 26 000

Il s’agit du premier document normatif international en matière de RSE, publié en 2010. La RSE y est décrite comme « la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par 3 principes :

  1. Adopter un comportement transparent et éthique qui contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société
  2. Prendre en compte les attentes des parties prenantes.
  3. Respecter les lois en vigueur et être compatible avec les normes internationales.

Concrètement, il faut définir le périmètre de sa responsabilité sociale, identifier les domaines d’action pertinents et fixer les priorités de l’entreprise. Pour cela, ISO 26 000 a défini sept thématiques centrales qui constituent la base de réflexion pour l’entreprise :

  • la gouvernance de l’organisation
  • les droits de l’Homme
  • les relations et conditions de travail
  • l’environnement
  • la loyauté des pratiques (lutte contre la corruption)
  • les questions relatives aux consommateurs (protection des données)
  • les communautés et la contribution au développement local
  • La France s'est dotée progressivement d'un cadre législatif et réglementaire pour prendre en compte la RSE, il s’agit de la loi Pacte du 22 mai 2019.
    Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, leur forme juridique ou leur secteur d’activité, peuvent mettre en œuvre une démarche RSE.

Quel intérêt de mettre en place une démarche RSE dans les CHRD ?

Au-delà de l’aspect « tendance », la RSE constitue surtout un atout pour maîtriser les risques environnementaux, juridiques, sociaux, réglementaires, d’achat, d’image et de réputation. Elle permet d’améliorer la notoriété de l’entreprise, de favoriser la différenciation de son offre sur le marché et d’impulser l’innovation, encore une fois quelle que soit la taille de l’entreprise. Dans un secteur où la pénurie de personnel constitue un frein à l’activité, la mise en œuvre des actions de RSE peut vous aider à développer votre marque employeur, attirer, fidéliser et impliquer vos collaborateurs. En effet, 75 % d’entre eux en moyenne affirment que la démarche RSE d’une entreprise constitue un critère de choix important. 13 % vont même jusqu’à la considérer comme l’un de leurs critères prioritaires pour choisir leur futur employeur. D’autre part, remarque importante, 71 % des collaborateurs souhaiteraient être impliqués dans les réflexions et les actions à mener sur les sujets RSE (Source : Observatoire de l’innovation responsable Odaxa 2023 – Enquête Cegos 2022).

Un guide pratique « La RSE en CHRD »

« La RSE est une vision globale de l’entreprise. C’est prendre conscience de l’impact de notre activité sur la société et nos collaborateurs qui nous entourent. C’est simplement être responsable »

Ludovic Poyau, président de la Commission développement durable de l’UMIH.

La RSE implique des actions et des outils spécifiques sur plusieurs volets de l’activité de l’entreprise et comportent des enjeux économiques, sociaux, environnementaux, mais c’est aussi lié à la gouvernance et aux parties prenantes. La RSE c’est très complet, c’est pour cela que l’UMIH a décidé d’accompagner ses adhérents et de proposer un guide pratique afin d’aborder au mieux et étape par étape.

3 questions à Thierry Marx, président confédéral de l’UMIH

Thierry Marx, pourquoi l’UMIH encourage-t-elle ses adhérents à s’engager dans une démarche RSE ?

Notre profession est déjà inscrite dans une dynamique de développement durable, car la profession est soucieuse de préserver les ressources. L’enjeu aujourd’hui est de penser un modèle dans le lequel la rentabilité de l’entreprise est assurée et en intégrant à la fois le respect de l’environnement et de l’individu. Nous devons accompagner les professionnels, notamment les chefs d’entreprises de TPE, pour qu’ils se saisissent de cette gestion d’entreprise qui intègre sur le long terme des pratiques innovantes pour la réduction de l’empreinte environnementale, l’égalité des chances et la formation continue, ou encore le soutien aux producteurs locaux.

Pensez-vous que ce sera facile ?

Changez les mentalités, changez les habitudes prend du temps. L’entreprise devra y consacrer du temps et des moyens. Le guide réalisé par l’UMIH est un outil pour avancer dans cette idée de changement.

Quel intérêt pour un chef d’entreprise de s’engager dans une telle démarche ?

Le chef d'entreprise est scruté pour ses engagements. Les effets d’annonce ne suffisent plus. Faire le choix de la RSE, c’est un choix stratégique vis-à-vis de nos fournisseurs, de nos banquiers qui, au-delà de l’analyse comptable, portent un intérêt à notre responsabilité sociale et nos pratiques durables. C’est également un moyen d’attirer des candidats, d’améliorer le bien-être au travail, de favoriser l’engagement de nos salariés, pour lesquels les niveaux de rémunération ne sont plus les seuls critères de choix.

J’encourage tous les professionnels à utiliser ce guide comme un outil pour s’engager dans une démarche RSE accessible. Chacun pourra y trouver des réponses simples et pratiques. Ensemble, nous pouvons faire la différence et construire un avenir plus responsable et plus durable.