L’UMIH et le GNC, syndicat associé s’en réjouissent appelant depuis de nombreux mois un ministre dédié à cette industrie. Ils lui ont adressé, dès sa nomination, tous les vœux de réussite dans ces nouvelles fonctions et lui ont rappeler l’importance de l’hôtellerie-restauration dans l’industrie du tourisme, soit plus de 50% des emplois.
Lors des rendez-vous avec les ministres, Thierry Marx aborde la situation économique des entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration. Le nombre de dépôts de bilan explose sur l’ensemble du territoire et des mesures doivent être prises afin d’endiguer ce phénomène dramatique qui touche non seulement les chefs d’entreprise mais également les salariés. Dans ce contexte, l’augmentation de la TVA en restauration et en hôtellerie serait une aberration qui augmenterait le nombre de faillite et accentuerait le taux de chômage. L’UMIH salue les propos de la ministre chargée de l’économie du tourisme sur le sujet qui se dit opposée à une telle mesure.
La ministre devra aussi se saisir de la question du non-respect de la réglementation par les plateformes de location de meublés qui a pour conséquence une concurrence déloyale vis-à-vis des hôteliers et qui contribue à une dérégulation du marché locatif.
Lors de ces rencontres, le président de l’UMIH a l’intention d’aborder d’autres sujets tels que :
- Les titres restaurant et l’extension aux produits alimentaires qui doit prendre fin le 31 décembre 2024. La poursuite d’une telle mesure dévoie l’objet même du titre restaurant et accentue les difficultés du secteur de la restauration au profit de la grande distribution.
- La pénurie de main d’œuvre rencontrée par les entreprises depuis des années est un frein au développement économique du secteur. Des pistes de travail doivent être envisagées afin d’améliorer l’attractivité du secteur de l’hôtellerie-restauration en termes d’accompagnement à la mobilité des salariés, d’accès au logement pour les saisonniers ainsi que pour les salariés en CDD et CDI, de formation, de facilité d’embauche, etc. Si une révision des périmètres des secteurs concernés par le bonus-malus et le retrait de certains types de contrats tels que les contrats saisonniers et les CDDU de ce dispositif devait être à l’étude, cela irait dans le sens des besoins de la profession.
- L’UMIH souhaite aussi poursuivre le travail engagé en matière d’attractivité du secteur, notamment dans le cadre de la branche et d’un dialogue social soutenu. En collaboration avec la ministre du Travail et les services de l’Etat, il serait opportun d’œuvrer à lever les freins qui persistent pour faciliter le recrutement de nouveaux collaborateurs : être inscrit sur la liste des métiers en tension, la continuité des engagements de l’Etat en matière d’emploi saisonnier, maintenir les moyens financiers en faveur de la formation des demandeurs d’emploi et de la formation en apprentissage.
- Le développement durable est un enjeu à la fois de société et économique. Pour le tourisme c’est un vecteur d’attractivité et de développement qui va dans le sens des attentes des clients. L’UMIH a depuis de longues années pris le sujet à bras le corps et mis en place une commission dédiée qui propose des outils pour accompagner les professionnels dans cette démarche.
- Enfin, auprès de Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la ruralité, c’est l’enjeu du maintien de nos entreprises en ruralité qui est abordé. Le café, le restaurant, l’hôtel ou la discothèque animent le village, crée de l’emploi, agit comme point d’accueil touristique, favorise le développement économique du territoire en valorisant les circuits courts et peut être, bien souvent, le dernier service de proximité. Un travail conjoint la ministre doit être mené pour permettre de créer les synergies utiles au maintien des petits commerces dans les territoires pour participer au développement de leur attrait touristique. Une première rencontre a eu lieu entre Françoise Gatel et Thierry Perbet co-président de la Commission ruralité lors de la session du Parlement rural français et les premiers échanges sont constructifs.