La guerre commerciale entre les États-Unis et l'Europe pourrait affecter le secteur du tourisme français. Bercy a organisé des réunions pour évaluer l’impact.
Les élus de l’Umih qui ont participé aux réunions et répondu à la presse ont évoqué des inquiétudes concernant le risque d’inflation en France particulièrement pour les filières fromage, vin et spiritueux ou la chute du dollar qui pourrait freiner l'arrivée des touristes américains.
Pour la restauration traditionnelle, il n’y a pas de visibilité sur l'impact mais sur l’hôtellerie «nous constatons un ralentissement des prises de réservations lié à l'incertitude économique en général", indique Véronique Siegel, présidente de la branche hôtellerie de l'UMIH « le niveau des réservations pour les ponts de mai est en dessous des attentes » , malgré l'espoir de réservations de dernière minute.
Ce constat rejoint les observations de la ministre du Tourisme Nathalie Delattre, qui a noté "un léger fléchissement du tourisme américain : moins 3% sur les congrès et moins 4% sur le tourisme d'affaires".
Face à cette situation, l'UMIH mise sur un effet de report : "On s'attend à ce que les Européens qui prévoyaient de visiter les États-Unis changent leurs plans et décident de rester en Europe".
En tant qu'acteur majeur du secteur, l'UMIH continue de surveiller attentivement l'évolution des réservations pour la saison estivale, période cruciale pour l'industrie touristique française.